Dernières photos en vrac de la moisson ... Tutti frutti ...
Après la récolte de l'orge et de l'épeautre, le ciel bleu azur parsemé ça et là de voiles blancs, allait nous accompagner durant toute la semaine que dura la moisson du blé.
Et elle fut chargée cette semaine que nous venons de vivre. La moisson du blé s'est faite tambour battant vu le temps plus que clément. Dès mardi, tout s'est enchainé rapidement, ne nous laissant que peu de répit entre les différents travaux à accomplir.
Malgré la quantité importante de travail, je pense quand même à me munir de mon Lumix, très important ça, vital même ! J'admets volontiers que ce n'est pas ce que l'on trouve le plus fréquemment dans un tracteur, mais lui et moi c'est devenu une grande histoire d'amour.
La chaleur est souvant accablante et l'absence du moindre petit souffle de vent rend l'atmosphère lourde, pesante même. Je dois bien admettre que même si le temps était superbe, je supporte difficilement la chaleur, je suis une fille du nord moi. En allant conduire ma remorque de grain au dépôt, je croise ce cheval qui cherche un peu de fraîcheur à l'ombre des arbres.
De retour au champ, je constate que Kookaï, le caniche le plus royal que je connaisse s'est réfugié sous la haie pour veiller sur la demeure de ses maîtres. Ben oui, monter la garde c'est très bien mais autant le faire à l'aise. Pas folle la bête !
Le soleil, haut dans le ciel, met en évidence toute la beauté de ce Glaïeul.
Même notre matériel s'est garé avec désinvolture à l'ombre du petit bois. Chez nous, le beau tracteur et la batteuse avec cabine climatisée, on ne connait pas, on "mange" de la poussière.
Impossible pour moi de passer à côté sans le photographier, j'ai craqué une fois de plus. C'est ma fleur des champs favorite et celui-ci fait partie des beaux spécimens.
La nuit de mardi à mercredi fut courte pour certains. Malgré le travail de la journée, Bernard, Maxime et Nyck sont allés donner un coup de mains dans une autre exploitation dans le village durant la nuit pour charger des poulets et vider le poulailler. Retour chez nous à 5h30 du matin pour décharger à la paille avec pour conséquence ...
Nyck version "belle au bois dormant" ...
Maxime, version "gros bébé jouflu" vraiment plongé dans un sommeil profond !
Ils ont fait une bonne sieste sous les parasols ces deux-là, confortablement installés dans les vieux transats. Chut !!! Ne pas déranger.
Mercredi après-midi, il fait une chaleur intense, trop c'est trop. Le soleil brûle, il fait étouffant. Nous partirons fin de journée pour récolter le blé ainsi l'a décidé Bernard. Hélas pour nous, la batteuse est tombée en panne alors qu'il ne restait qu'un malheureux hectare à moissonner. Heureusement, nous avons trouvé quelqu'un le soir même pour venir terminer le travail
Les ballots poussent comme des champignons au pied de l'éolienne.
Mais bien avant d'avoir ces grandes et majestueuses éoliennes dans notre paysage, nous avions déjà un aperçu plus petit trônant fièrement près de notre champ. Faite maison, elle est souvent un point de repère incontournable lorsqu'on doit indiquer le chemin à quelqu'un. Ben oui Thierry, ton éolienne est devenue depuis bien longtemps sans que tu le saches un détail très important du paysage de notre village.
Jeudi, on continue de rentrer les pailles et j'en profite pour observer ce qu'il se passe autour de moi. Sur le champ d'à côté, on fait des balles rondes de lin.
Gros plan ...
Ce n'est pas chose aisée que de travailler le lin. Beaucoup de poussière se dégage quand on le retourne ou quand on le ballotte, vous pouvez remarquer sur la photo qu'il porte un masque sur son nez et sa bouche. C'est très difficile pour les conducteurs de ses petites machines, une fois la journée finie, ils sont noirs de la tête aux pieds, couverts de crasse et ils ne rentrent pas chez eux tous les soirs en plus, ils sillonnent les routes sur ces petits engins avec un camping-car qui les suit pour leur assurer un minimum de confort. Ils s'y lavent, y mangent et y dorment et ce n'est pas le grand luxe.
Petit bouquet champêtre mélangeant coquelicot, lin et cérérale ...
On charge une remorque de ballots de lin, ils vont être conduits à l'usine de transformation.
Il est temps de finir de rentrer la paille. Les fenils sont plein de petits ballots, reste les gros à mettre à l'abri du hangar. L'entrepreneur est là même si le ciel est à présent plus gris, on respire un peu.
Juste à côté de nous est toujours à l'ouvrage la plus ancienne batteuse du village. Je me demande encore comment elle tient le coup depuis les années. Le fermier fait des frais chaque année pour qu'elle puisse fonctionner mais je pense qu'il doit avoir de plus en plus de mal à trouver les pièces de rechanges car déjà pour la nôtre ce n'est pas évident, alors celle-là ... Enfin, elle fait encore son boulot même si elle ne va trop vite, rien à voir avec la modernité des moissonneuses de maintenant et vous pouvez constater que lui aussi "il mange de la poussière" et pas un peu !!!!
Ah !!! Qu'il est agréable de profiter d'un petit tracteur décapotable par ces fortes chaleurs ! Ah le bob pour l'un et les cheveux au vent pour l'autre ... Mc Cormick de 1958, tracteur du grand-père de Bernard et qu'on utilise toujours pour divers petits travaux.
C'est ainsi que s'achève cette belle moisson faite dans les meilleures conditions qui soient. Bon rendement de grain, bonne qualité de paille puiqu'elle ne fut abimée par aucunes gouttes de pluie. Que demander de mieux ?
Un peu de repos peut-être ... Les doigts de pieds en éventail (photo spécialement réalisée pour Caro) confortablement installés sous le chaud soleil de la Belgique mais on avait quand même choisi de se mettre à l'ombre. C'est sur cette image pour le moins originale que s'achève cette belle période de notre vie. A l'année prochaine ...