Chaque année c'est un éternel recommencement, les saisons se suivent, bonnes ou mauvaises, et durant chacune d'elles, se fait en parallèle, le travail des champs. L'été est la saison des moissons, la période où l'on récolte les céréales pour les conduire au moulin et où l'on ramasse la paille qui servira de fourrage et de litière pour le bétail.
Cette année, c'est sous un soleil de plomb et avec des températures qui frolaient 35° que nous avons débuté la récolte de l'orge.
Malgré la chaleur, il faut bien travailler mais je supporte difficilement un climat aussi chaud ! Le grain est mûr il faut le battre ! Et c'est toujours avec l'APN à la main que le travail se fait, afin d'immortaliser ces instants de vie qui nous sont si routiniers et pourtant dont on ne se lasse jamais. Inlassablement, au fil des saisons, nous cultivons notre terre avec passion.
Pourtant, cette récolte qui aurait dû se faire rapidement, à pris du retard à cause d'un coup de vent accompagné de pluie et puis une partie du grain n'était pas encore à maturité. Mais nous avions quand même pû déjà rentré une partie de la paille.
Mon bon vieux John Deere, fidèle compagnon qui ne ronchonne jamais face au travail à accomplir.
Après cette interruption, le grain est enfin bon pour la récolte, la pluie lui avait fait le plus grand bien mais ne fut cependant pas suffisante pour stopper la sécheresse qui menaçait. A l'heure actuelle, nous attendons toujours un peu d'eau car dans certaines campagnes, les froments se meurent.
Et c'est sous un ciel chargé de nuages que nous avons repris le travail. Même endroit, autre paysage, plus de ciel bleu, atténuée la chaleur pesante. Enfin on respire, il y a de l'air !
Malgré la grosse tempête que nous avons eu la semaine dernière et qui a fait de nombreux dégâts au quatre coins du pays mais heureusement pas chez nous, nous avons pû terminer heureux et soulager la récolte des orges.
Pourtant, que ce soit Bernard ou moi, nous n'y avons pas échappés. Bernard est rentré du champs durant celle-ci et c'est retrouvé tout trempé comme un canard, ses bottines débordaient d'eau et moi, en revenant du moulin, j'ai vu des trombes d'eau tomber me laissant comme seule visibilité, l'avant de mon capot et encore. J'ai croisé de tout sur la route ! Des chaises de jardins, un arbre qui s'est écrasé devant moi et un ras-de-marée de pluie et le mot est juste ! Ce jour-là, nous étions contents de rentrer nous abriter. Mais après l'orage, le calme ....
Petit tour de campagne pour immortaliser la fin du jour et la paix retrouvée. Crépuscule verlainois ...