L'ensilage du maïs ...
Ce week-end fut consacré à la réalisation de notre silo de maïs. Il est important d'avoir de bonnes réserves de nourriture pour le bétail et surtout de bonne qualité. Malgré la sécheresse qui sévit sur notre région depuis quelques semaines,notre maïs était grand avec parfois, deux carottes sur chaque tige. Le rendement n'est pas mauvais du tout et il n'est pas trop sec, c'est donc impeccable. De plus, nous avons bénéficié d'excellentes conditions climatiques, un beau soleil et un ciel sans nuages nous étaient offerts, ça nous a changé des années précédentes où on devait travailler sous la pluie.
Etant donné que l'entrepreneur venait chez un collègue avant de venir chez nous et que Bernard allait donner un coup de main, j'en ai profité pour faire quelques clichés à la campagne car après-midi, c'était moi qui allait remplir la benne et la ramener et la vider chez nous, donc pas trop le temps pour faire de la photographie.
Petit clin d'oeil à Christian ...
Cette année, l'entrepreneur avait une ensileuse flambant neuve ! On en fait des hectares avec un engin pareil ! Evidemment c'est conçu pour !
Ce qui n'est pas toujours facile, c'est "d'ouvrir" une terre comme on dit ici. Il faut que le tracteur et la benne colle littéralement l'arrière de l'ensileuse pour que celle-ci puisse déverser le maïs dans la remorque.
Voici Bernard qui arrive à son tour ... On s'arrange toujours pour être à plusieurs car il ne faut pas perdre de temps. Bien souvent, l'entrepreneur doit se rendre dans d'autres exploitations que la nôtre durant la journée et il ne faut pas le faire attendre. Il n'est pas rare non plus qu'il travaille la nuit, tout dépend des conditions climatiques. Dans le cas de notre collègue et dans le nôtre, nos champs ne sont pas loin de la ferme mais nous étions quand même 4 à rouler non stop.
Allez ! On ne traine pas, on prend son virage parfaitement synchronisé !
Inutile de dire qu'avec une telle machine, le maïs est proprement broyé !
Cliché touristique ... La tour du château de Seraing-le-Château située près de la ferme de notre collègue Christian.
De retour à la maison, on vient déverser le contenu de la remorque.
Ces tonnes de maïs vont être tassées à l'aide d'un gros tracteur jumelé pas uniquement pour donner plus de poids mais surtout pour éviter qu'il ne bascule. Un silo n'est jamais plat, c'est impossible, il ne doit donc prendre aucun risque et ne doit pas avoir de souci de fuite d'huile ou autre car rien ne doit couler dans la nourriture sous peine de l'abîmer. Le moindre corps étranger peut provoquer des moisissures et il faut jeter.
Un beau gros John Deere !
Il est équipé d'une lame à l'arrière du tracteur et inlassablement pendant des heures il roule sur toute la longueur du silo, en avant, en arrière. Il repousse le maïs toujours plus haut afin qu'on puisse vider sans problème.
Il fait parfois cela pendant de longues heures, tout dépend la taille du silo et c'est toute la journée ainsi, allant d'une exploitation agricole à l'autre. Il se lève aux aurores et se couche souvent très tard. Toujours en train de regarder derrière lui ou devant. Je trouve qu'il faut énormément de patience pour faire ça.
Je suis au pied du silo, assise par terre ... Si ma belle mère voyait ça ... Elle paniquerait encore ! Mais il n'y a aucun danger.
Une fois le maïs coupé, quelle ne fut pas notre surprise de découvrir un terrier de renard. Lorsqu'elle est passée au-dessus, les becs coupeurs de l'ensileuse ont heurtés un monticule de terre laissant apparaître ce trou béant dans le sol. Grégory y a introduit une tige entière de maïs et ça fait plus d'1,80 m ! Il était vide bien sur.
Le lendemain, Bernard a retourné la terre afin d'y mettre prochainement une autre récolte mais ça c'est une autre histoire ...
Ce sera peut-être pour un prochain article ... Qui sais ?